Description de l'œuvre

Classification : Peinture
Matériaux : Acrylique, Huile
Dimensions : Large / Portrait
Hauteur (cm) : 120
Largeur (cm) : 2
Longueur (cm) : 60
Nombre d'exemplaires : Unique
Année de création : 2023

Souvenir d'été. Dans le jardin de ma grand-mère, les glaïeuls s'élançaient vers le ciel. Mais un coup de vent balayait souvent leur ardeur. Et ils finissaient toujours dans les grands vases chinois du salon où les enfants n'avaient pas le droit d'entrer...

À propos de l'artiste

La nature fantasmée.

"S’approprier la nature en tant qu’artiste a toujours fait partie d’une tradition picturale ayant traversé les époques et les courants artistiques.
Plus que de vouloir la retenir ou simplement la capturer dans sa splendeur éphémère, la nature comme champ artistique reste un vaste sujet de prédilection encore aujourd’hui, l’écologie étant au cœur de nombreux projets visuels contemporains.

Cependant, il est intéressant de noter que tous les artistes ne la considèrent pas comme acquise ou vide de perspectives de réflexions.

C’est le cas de Valérie Auriel, qui s’attache à questionner au fil de ses toiles, l’étrange lien émotionnel qui découle de notre vision du végétal.
Elle ne peint pas des paysages mais plutôt des « objets » qui font figure de sujet et de fond à la fois. Sa série sur les orchidées met en lumière le paradoxe d’une nature recréée entièrement par l’homme puisque les photographies qu’elle utilise comme support ont été prises dans des serres.

La serre est par définition « un lieu clos et protecteur, un milieu où l'on est à l'abri de tout risque » et qui crée des conditions artificielles de végétation.
Pour l’artiste, la toile est également un espace déterminé qui offre des possibilités infinies de maturation des formes et des couleurs.
À travers ses collages, Valérie Auriel nous ramène dans un univers de contes de fées, faites de jungles imaginaires et de couleurs irréelles. Elle y ajoute des personnages souvent féminins car elle associe l’espace du jardin à la rêverie féminine et sa propre rêverie enfantine.

Ce langage des fleurs, des plantes et des figures sert essentiellement une narration intime, une mythologie personnelle qui s’appuie aussi bien sur les illustrations de Gustave Doré que sur les forêts du Douanier Rousseau.
Elle travaille actuellement sur une série de toiles à partir de fleurs artificielles afin de donner à voir si le faux semblant peut créer la ressemblance en peinture ou si justement, l’art peut aisément se substituer au naturel.

Les sujets de ses images, dont la lumière diffuse vient souvent de l’arrière-plan, refont surface dans la peinture contemporaine et on peut bien sûr faire le lien avec notre environnement naturel qui se raréfie d’année en année. Comme si l’artiste aujourd’hui s’attachait à représenter ce qui disparaît, ce qui s’estompe au fil du temps et qui ne tardera pas à nous manquer."

Mathilde Jouen

Les glaives #4

par Valérie AURIEL
2100€